Vas’y Zahia ! Je t’aime… ou pas

zahia la tombeuse de l'équipe de France

Zahia essaie de rester une femme… publique.

Zahia, ne te laisse pas démonter par les imbéciles à l’esprit étriqué qui cachent leur moralisme et leurs frustrations derrière d’innommables (et immondes) attaques bien emballées mais dont la finalité est toujours la même, te rabaisser à ton vrai rang celui de « Sale Pute »… Et voilà tout est dit, les moins violentes ne sont d’ailleurs pas les femmes, les moins hypocrites ne sont pas les hommes (dégoutés qu’un type avec une tronche de Ribery puisse se payer une bombe atomique en amuse bouche).

Tu es une insulte à la majorité des religieux, à nombre de donneurs de leçons, aux frustrés qui n’assument pas leurs pulsions et se vengent en attaquant celles des autres. Tout cela alors que justement tu testes un nouveau métier, pas pute justement ! Un comble.

Alors je t’aime… enfin tout est relatif. Zahia tu es une bombe -réellement sexuelle qui plus est- mais tu as un défaut majeur, tu sembles intellectuellement moins « au top » que certaines actrices X reconverties ou moins glamour que d’autres calls girls désormais médiatisées. Voilà ce que l’on te reproche, surtout du côté de tes détractrices.

– Trop bête pour être respectée ? Elle est forte celle là, si l’on devait se comporter de même avec toutes (et tous) les connasses (abrutis) de la terre il y aurait du boulot comme l’aurait rappelé un certain Audiard ou le grand Charles. Bête alors ? Peut être… je n’en sais rien je ne te connais pas encore.

– Vulgaire ? Autre critère intéressant… de quoi, en retenant cet argument, décimer la moitié des personnages publics et jeter l’anathème sur nombre de femmes que je croise dans la rue. D’autant que les plus vulgaires ne sont pas celles que l’on croit, notamment pas forcément les gamines délurées en mini-jupe. Celles que je trouve vulgaires s’habillent bien et avec « de la marque » mais dès qu’elles parlent… mon dieu quelle horreur !

– Pas à mon goût ? Ah ça oui, c’est vrai, comme la majorité des femmes d’ailleurs (heureusement pour mon couple !). Non il faut reconnaître : blonde à cheveux longs, lèvres pulpeuses, poitrine gonflée, corps à damner un saint, tout y est, mais l’ensemble colle mal. Et alors ? Il y a pire, et ta beauté sans m’enchanter ne me laisse pas indifférent. A toi d’évoluer… as-tu besoin d’un conseiller en com? Je connais au moins un volontaire.

– Et puis s’intéresse-t-on au fait que tu sois gentille ou bonne (au sens premier !). Moi je m’en balance mais je me dis que c’est peut être le cas et que, rien que pour cela, tu mérites le respect.

Mais non, tu es une pute ! Tout est dis. Souillée tu fus, souillée tu resteras à jamais, une vieille croyance populaire qui va au-delà de l’opprobre anti-prostitué. Une croyance du même ordre que celle d’une terre plate, propagée pendant des siècles d’intolérance religieuse remplaçant le débat philosophique et scientifique en dépit du bon sens. La croyance est simple, la femme garde l’empreinte de ceux qui l’ont « possédée ».

Ton seul salut : la repentance religieuse ! Mets un niquab et tout te sera pardonné. Passe juste à autre chose sans expier et tu resteras une pute couverte de l’infâme semence de tous tes clients ! Beaucoup d’imbéciles dans le monde croient encore aujourd’hui qu’une femme souillée, c’est à dire bien souvent juste non-vierge, est perdue. Alors une pute vous imaginez. Certaines bourgeoises installées avec leur porte-monnaie de maris ne font pas un autre métier. Sauf qu’elles finissent dans les salons mondains, respectées (en apparence du moins) de tous les envieux et les lèches-bottes qui les entourent.

Courage, Zahia je te souhaite juste ni moins de succès, ni plus d’ailleurs, qu’une autre car tu n’es pas non plus Marie Madeleine… Tu es juste une femme et plus simplement un être humain, avec son passé, ses erreurs et ses problèmes. Si tu réussis n’oublie simplement jamais d’où tu viens, pour le meilleur et non pour le pire. Sinon, je n’ai pas vu ton défilé le 25 janvier (comme 99% des gens qui parlent de toi d’ailleurs) c’était bien ? N’hésite pas à m’inviter pour le prochain, je viendrai avec plaisir.

Bises

Ton dévoué