Presse de merde…

Une presse en grande forme...

Une presse en grande forme…

De même qu’en son temps l’émissaire était mis à mort, le journaliste est souvent cloué  au pilori. Profession à la fois enviée et décriée, le journalisme reste toujours juste dans la moyenne dans les opinions des Français (58% d’opinions favorables d’après une enquête Ipsos… pour le défunt France Soir) et pourtant les écoles débordent de jeunes qui rêvent de ce métier.

Alors les journalistes sont-ils nuls ? Mettons fin au suspense, oui, ils le sont ! Mal formés ou stupides ? Même pas ! Mais soumis fortement depuis 10 ans à une double crise qui les tire vers le bas. Une crise du modèle économique qui restreint leurs moyens et les met sous la coupe de financiers et surtout de théoriciens du pire toujours prêts à détruire ce qui leur reste de professionnalisme. Crise avant tout de lectorat car on a la presse que l’on mérite… Les journaux traitant de sujets de fonds ou d’enquêtes longues dites « froides » ou « tièdes » intéressent de moins en moins les lecteurs qui veulent de l’instantané, du « chaud » jetable et sans fond. Les financiers suivent et accentuent le phénomène, anticipant –parfois abusivement- l’envie du lecteur moyen d’info prémâchée, rapide et sans analyse délaissant le fond au profit du croustillant ou de l’émotionnel. De l’instantané « bankable », immédiatement. L’article devenant un produit moderne (traduction: vite consommé, vite oublié).

Le nouveau paradigme depuis 10 ans c’est… Internet ! On se moque du « pourquoi » tout juste s’intéresse-t-on un peu au « comment », ce qui importe c’est d’adopter le contenant (Internet) pour être « in ». Le contenu (l’info) importe peu, réduit par beaucoup à savoir utiliser les mots clés pour être référencé par Google. Attirer de l’internaute (souvent gratuitement) devient une fin en soi.  Toute la presse doit s’y plier : rapidité de l’info (non recoupée), style télégraphique  et mise en avant de l’anecdote, de la formule choc ou de la photo (voire mieux de la vidéo) qui fixent l’attention. Sans changer les fondamentaux de ce qui fait fonctionner un article depuis toujours, Internet en accentue les aspects les plus superficiels, l’accroche devient l’essentiel, le fond se réduit à n’être qu’un petit plus d’esthète, non valorisable, donc traité comme accessoire. Mais surtout, le modèle ne fonctionne pas sur deux points :

–           Economiquement. Sauf pour quelques très rares cas, un journal en ligne n’est pas rentable. En se mettant au niveau du blog de base, le journal creuse sa tombe, réduit à une suite d’éditos forts en lieu et place de ce qui fait sa valeur, valorisable économiquement parlant (pour le lecteur et par ricochet pour l’annonceur) : le fond et la recherche.

–          Intellectuellement c’est pire, l’article de fond d’un journaliste ayant travaillé des mois sur un thème sera, grâce à la magie démocratique du Web, mis sur le même plan (voire moins) que le billet d’humeur du premier blogueur un peu malin (qui sait faire référencer son travail)  ayant bossé 3 heures sur le même sujet.

Il est depuis 10 ans plus facile d’obtenir de l’argent pour changer la couleur de son site Web à prix d’or que pour financer des enquêtes. Quant aux enquêtes elles-mêmes, elles se retrouvent supplantées par du reportage exprès, avec de l’image choc pour faire « terrain ». Plus question de s’ennuyer à faire des recherches approfondies -qui coûtent cher-, notamment en confrontant les sources plus bibliographiques et plus simplement en étudiant plus de cas concrets contradictoires sur le terrain. Non, vive l’instantané qui pète ! « Et tu me rajouteras un chiffre choc coco, celui qui impressionne le plus »…

Un exemple accessible pour tous, le média télévisuel. Le reportage choc envahit tout (entre deux séries pourries). Il existait avant, mais il devient la norme. Même une émission culte comme Capital sur M6, véritable orgie de chiffres et de recherche d’infos de fond à l’origine, devient une suite de reportages censés illustrer des tendances qui ne sont ni décrites via des sources diversifiées, ni analysées.  Tout au plus le journaliste se fait-il compilateur, non de sources réelles, mais de sujets écrits par d’autres… journalistes avant lui. Autre exemple fort, le marronnier par excellence : la sécurité routière juste avant un départ en vacances. De l’émotion, des témoignages chocs (souvent les mêmes) et des chiffres balancés sans analyse et pire avec des erreurs fondamentales, du fait de l’absence de recul sur les intervenants, quasiment jamais contredits sur leurs affirmations péremptoires. Troisième exemple classique, les banlieues. Pas « in » avant les émeutes de 2005, traité dans tous les sens sans analyse pendant 3 ans après le choc, retourné dans les limbes depuis, sauf pour des sujets caricaturaux : angélistes ou catastrophistes selon l’émotion recherchée.

Alors nuls les journalistes ? Pas plus ni moins qu’avant en fait. Mais dans des médias qui deviennent de la merde, ils ont le choix entre surnager et en bouffer, plus simplement se laisser paresseusement couler…  ou devenir ce que tout le monde attend d’eux, des communicants qui brossent politiques, puissants ou lecteurs dans le sens du poil, s’agitant au lieu de bouger  et tirant de temps en temps sur une ambulance, sorte de catharsis ponctuelle leur permettant de se donner l’illusion de la pensée indépendante.

A raciste, raciste et demi, petit essai xénophobe

Désigner des bouc émissaires, l'une des bases du racisme!

Lutter contre toutes les intolérances, surtout les siennes

Le politiquement correct et l’abus de paraboles tuent la pensée, mais la méthode la plus efficace depuis toujours pour éteindre la réflexion est l’élimination des mots qui fâchent ou le changement de leur sens. Par exemple en France on ne dit plus « clandestin », trop stigmatisant,  mais « sans papier » ce qui n’a subtilement pas le même sens. Dans un cas nous avons un quasi  « délinquant » en délicatesse avec le pays hôte, dans le second cas c’est plutôt le pays hôte qui est en faute en empêchant pour des raisons purement mesquines et/ou administratives, l’obtention d’un simple petit papier qui résout tout.

Je pense que bientôt on ne pourra plus dire « handicapé » non plus car après la justifiée lutte –et qui est loin d’être achevée- pour que les « personnes à mobilité réduite » par exemple puissent enfin se déplacer, on voit naître un mouvement intéressant qui revendique l’absence de différence en niant le handicap et qualifiant les handicapés de gens ayant simplement une vie « normale », ce qui est un non-sens. Un magnifique déni de réalité cher docteur Freud.

On connaissait déjà le mot « respect » utilisé à tout va pour remplacer celui de « censure », l’affaire Charlie Hebdo avec ses soi-disant attaques fustigeant l’Islam sont là pour éclairer le phénomène. La chronologie des faits est à ce titre édifiante dans ce qu’elle montre l’évolution des mentalités. En 2006 ce fut l’un des seuls journaux à avoir le courage de dire merde aux censeurs en publiant les caricatures (avec une relative mesure et une subtilité qui sont rares pour cet hebdo). A l’époque, il eut le soutien des intellectuels avec un bémol qui revenait en gros à dire « ne fustigeons pas » et « on ne va pas mourir pour des dessins ». Au niveau de la vox populi ce furent des manifestations contre cet hebdo et peu de soutien de la majorité silencieuse ou quasi indifférence. Enfin en point d’orgue, les inadmissibles excuses internationales du garant de nos institutions, le Président Jacques Chirac, reniant au passage tout ce qui ce qui restait de la liberté d’opinion et d’expression en France, du moins sur le fait religieux.

En 2011: couverture très soft de Charlie toujours sur Mahomet, les soutiens se font plus lâches (dans tous les sens du terme) et l’on ose à peine dénoncer les vrais coupables, ceux qui commettent des actes de violences pour contraindre les journalistes et les caricaturistes à se taire. Au niveau de mon expérience personnel, ce fut l’attaque virtuelle contre mon blog, sa destruction et l’anathème de mon hébergeur pour avoir osé soutenir Charlie et, comble de la provocation, avoir appelé les Musulmans de France à un sursaut républicain pour montrer que comme tous les autres Français, ils croyaient dans les valeurs de la République. Apparemment un « appel à la responsabilité » de personnes que je considère comme mes concitoyens et presque mes frères c’est dangereusement extrémiste comme position. Il faut dire que j’avais poussé loin la provocation en relayant les propos de certaines personnalités de l’umma pour compter les vrais démocrates, et il y en avait… pas beaucoup, mais il y en avait !

2012 l’apothéose, Charlie est lâché de tous les intellectuels bien pensants convertis sinon à l’Islam du moins à la censure pour la bonne cause et au respect universel tel que le demande l’OCI (organisation de la coopération islamique) : le fameux « morts aux blasphémateurs» transformé pour l’occasion en « stop à l’intolérance et à la haine religieuse ». Tout est dans les mots. On vous tue ou on vous emprisonne au nom du respect et de la tolérance, c’est beau comme du George Orwell !

Autre sujet contigu sensible et pourtant si mal connu : le racisme. « Raciste » est l’équivalant moderne de l’anathème en vogue jusque dans les années 80 et désormais un peu désuet, le fameux: « facho ». C’est une étiquette pratique permettant de bien répartir les interlocuteurs dans  les cases des gentils et des méchants. Attention, l’actualité nous montre cependant que tous les racismes ne se valent pas ! Encore une fois Orwell avait vu juste, tous les animaux sont égaux… mais certains sont plus égaux que d’autres. On pourrait croire qu’il est évident que toutes les « races » peuvent en être victimes. Eh bien non, depuis que les sociologues et une certaine intelligentsia ont décrété que le « racisme anti-blanc » -ou anti-français ou anti-gaulois je n’ai pas de préférence !- n’existait pas, si ce n’est dans les fantasmes odieux de l’extrême droite, la notion se doit  d’être utilisée avec parcimonie… ou mieux, pas du tout. L’extrême droite encore une fois n’en demandait pas tant ! Que l’on lui laisse en patûre les débats sur l’immigration, le racisme, certains problèmes sociaux, de même que le patriotisme et l’identité culturelle française, quels beaux cadeaux. La voilà hissée au rang d’unique défenderesse de sujets majeurs posant des problèmes de réflexion et ne pouvant être traité de façon manichéenne ! Et l’extrême droite ne se prive pas d’user de ce privilège pour jouer de son manichéisme à elle.

Enfin, les premiers responsables sont ceux qui ont banalisé mot « racisme ». Le raciste est-il celui qui croit en l’inégalité des races (plaçant la sienne au dessus bien sûr) ? Eh bien non, pas dans le langage courant. C’est aussi celui qui lors d’une dispute avec un membre d’une communauté visible (j’aime cette expression, elle est plus classe que « personne de couleur») dérape verbalement ou plus basiquement celui qui est d’une opinion différente sur des choix de société (vote des étrangers, droits et devoirs divers, condition d’acquisition de la nationalité) sans oublier celui qui sera pour l’expulsion des clandestins ou la réduction de l’immigration. On mélange aussi avec des notions proches comme « discrimination ». Discrimination = racisme, or, bien que souvent naturellement liées, ces notions sont différentes, sinon pourquoi plusieurs mots ? Du coup on a entendu certaines personnes de bonne foi déclarer que le racisme anti blanc n’existait pas car la communauté en question pouvait certes se faire agresser et certains blancs sont certes insultés avec des qualificatifs racistes mais que par contre ils n’étaient pas discriminés… Affligeant de faiblesse comme raisonnement. En gros, si l’on suit cette logique, chacun peux insulter et frapper  les membres d’une autre communauté, du moment qu’il ne fait pas de discrimination !

Malheureusement l’argument porte, même en justice, des plaintes pour agression et propos racistes n’aboutissent pas car la police ou les juges estiment que le délit n’est pas constitué (forcément le raciste est censé être blanc)… donc n’apparaissent pas dans les statistiques, donc n’existent pas pour les sociologues ! Je ne résiste pas à une magnifique perle entendue dans les rues de Paris dans la bouche d’un cycliste noir circulant à bicyclette et ayant percuté un piéton (blanc) sur un passage dit protégé : « dégage sale enculé de blanc raciste » Magnifique de bêtise crasse et pourtant si juste résumé de l’ânerie des raisonnements ambiants.

Le racisme donc… terme assez pourri en fait car il est trop large et n’a pas un sens commun, on lui préférera xénophobie qui a plus de sens est dont la construction étymologique même nous appelle à la réflexion. Peur de l’autre, l’autre au sens restreint, la race, ou l’autre au sens plus large, c’est-à-dire tout ce qui est extérieur à soi. Un trait qui est finalement non pas une déviance mais fait partie de la nature de l’homme. L’étranger (y compris le voisin) n’est pas un allié naturel. Après, la déviance apparait lorsque l’on n’apprend pas à lutter contre soi-même en se laissant entrainer par sa xénophobie sans s’ouvrir un peu à l’autre. Et, croyant en l’égalité des races, je crois que ce trait de caractère est universel ! Mais on peut continuer de se cacher derrière des mots ou les bannir pour fuir nos peurs ou nos faces sombres, pourtant seule la réflexion permet de prendre le bon recul, sur des bases saines. Par exemple se cacher derrière « personne de couleur » n’a aucun sens, nous avons tous une couleur, de même en décrivant quelqu’un le qualifier de « renoi » ou de black pour ne pas dire noir est idiot (même si marron serait par ailleurs plus juste !). Quant à blanc… vous en connaissez beaucoup vous des personnes naturellement blanches ?

Bon il me manque un paragraphe pour être rangé dans la petite case des pro-Zemmour donc pro-FN donc salaud (ah le bonheur des simplifications syllogiques). Voyons, parlons de la place de l’homme et de la femme. Du mâle occidental… bof, non trop alambiqué. Ah ! Ca y est j’ai trouvé, l’homosexualité et la famille ! Et puis non, ces histoires de pédé ça me gonfle. Et puis plus besoin d’aller plus loin j’ai déjà glissé un mauvais mot (pédé pour les aveugles euh pardon « mal voyants »), donc j’y suis dans ma case et pour 80% des lecteurs je n’ai plus aucune chance d’en sortir car ces 80% sont intellectuellement faibles dans leurs raisonnements (paresse ou juste limitation intellectuelle ?) et ont tendance à cataloguer certains pour mieux les attaquer ou les insulter.

Une façon de se laisser aller à leur xénophobie naturelle…

Abrutis de cyclistes !

un con à vélo et un con en voiture jouent aux cons, qui gagne?

L’automobiliste est plus dangereux du fait du poids de son véhicule

Nombre d’études sociologiques ou pseudo-sociologiques se sont penchées sur le cas de l’automobiliste. Abruti congénital enfermé dans une bulle, ce personnage habituellement normal devient un monstre ou au minimum régresse à un stade animal avec une défense acharnée de son territoire changeant de comportement une fois au volant… Vraiment ?

Le Parisien, sous-espèce de Français, est assez symptomatique des biais introduit dans toutes ces analyses. Non pas qu’il soit plus bête que la moyenne de ses concitoyens mais il évolue dans un environnement plus concentré, propice à l’utilisation de tous les modes de transports. Ainsi peut-on voir du Parisien sur vélo, à pied et en voiture, accessoirement en train et métro, un éclectisme intéressant et moins prononcé dans les autres villes de notre beau pays. Qu’observe-t-on alors au niveau de ces fameux changements de comportement?

A pied le sujet regarde souvent par terre (crottes de chien obligent) mais marche d’un pas décidé vers son destin, sûr de son bon droit, traversant les routes n’importe où, parfois, sur un passage piéton quand aucun de ces abrutis d’automobilistes ne s’arrêtent. Tour à tour méprisant ou agressif, il scrute l’ennemi, la voiture, conduite par le méchant automobiliste qu’il ne manque pas d’invectiver ou de sermonner lorsque qu’il ose ne pas anticiper les désirs de notre cher piéton tel que de décider d’aller au café en traversant la chaussée où bon lui semble, sans interrompre la discussion sur l’avenir du monde civilisé qu’il tenait à son camarade de randonnée. Parfois plus réfléchi et militant il ose s’engager, encore plus sûr de son bon droit, sur un passage piéton dit « protégé » lorsqu’une file de voiture a décrété de ne jamais interrompe sa course tel un ruban de fourmis rouges. Le droit protège, mais pas des lois de la physique, l’énergie en cause est ici régit par l’équation fort simple 1/2mv² soit environ 70 joules du côté du piéton contre environ 100 000 joules du côté de la voiture… Devinez qui gagne.

Le sujet prend parfois un Vélib (un vélo post soviétique de 50 kilos) pour échapper à la masse grouillante de la populace malodorante, mal élevée et horripilante qui hante les couloirs du métro, dont ces si vulgaires banlieusards ! Quelle liberté ressentie au guidon de la petite reine, rien ne l’arrête, ni feu rouge, ni ligne blanche, ni sens interdit (d’ailleurs désormais souvent interdit aux autres mais plus à lui, merci monsieur le maire), ni trottoir, ni passage piéton, ni piétons eux-mêmes qu’il vise avec constance et arrogance, ni voiture… ah si, là il s’arrête, soit au dernier moment en râlant sur ces abrutis d’automobilistes, soit sous les roues de l’un d’eux. Pourtant il est dans son droit le plus absolu, même écologiquement parlant il est supérieur à tout le monde, zéro émission de CO² ma brave dame !

Parfois le sujet prend une voiture et finalement poursuit ses petites habitudes mais avec comme différence fondamentale le fait de conduire un engin de plus d’une tonne. Le passage piéton devient accessoire, signalant juste qu’il faut faire attention car certains fous traversent à cet endroit sans regarder. D’autres piétons regardent mais oublient malgré tout de s’arrêter pour laisser passer la file de voitures, les inconscients ! Scénette vécue : une dame tranquille regarde bien puis s’avance doucement avec sa poussette quand un automobiliste dans son bon droit (c’est-à-dire roulant sous les 50 km/h comme le matraque la Sécurité Routière) percute la dite poussette. Conclusion, une rayure sur la voiture, un bébé… indemne (seul l’avant de la poussette étant en miettes) et un automobiliste essayant de calmer l’inconsciente hystérique par des phrases bien choisies « ben quoi il a rien le bébé » ou « vous êtes stupide ou quoi, vous n’avez pas vu que j’arrivais ? ». Mais la Parisienne en poussette adopte aussi parfois le type de comportement sus-décrit pour le piéton de base : traverser n’importe où. Seule différence, mais fondamentale, ne voyant pas les voitures car positionnée en retrait du fait de la poussette, son bébé devient son éclaireur. Scénette vécue : Une belle demoiselle jetant sa poussette sur la chaussée d’un air décidé, l’œil vif, la tête haute avec l’assurance de son bon droit. Une voiture roulant à bien… 30 km/h pile avec fracas pour éviter l’enfant… et le conducteur de se faire traiter d’assassin de danger public, de salaud !

Conclusion, l’abruti c’est l’autre mais en fait avant tout nous, par moment pour les meilleurs, en permanence malheureusement pour beaucoup, que ce soit à pied, en vélo ou en voiture. Et encore n’ai-je pas évoqué le cas de ces abrutis de motards sûrs de leur bon droit eux aussi lorsqu’ils lancent leurs slaloms géants en contre sens et/ou entre les voitures, à vitesse élevée… évitant ces abrutis d’automobilistes. Ah tiens si, finalement, un consensus se dégage, l’abruti c’est bien l’autre mais avant tout l’automobiliste.

Mohamed Merah, l’ennemi intime

Mohamed Merah, ce n'est qu'un vulgaire munition

Un médiocre violent, Mohamed Merah, a pris en otage la France avec quelques armes

7 personnes ont été lâchement assassinées à Toulouse et Montauban, plusieurs autres sont blessées. Le drame est là, incontestable. 15 jours de folie ont tenu en haleine toute la France. Pendant ce temps plusieurs dizaines de personnes sont mortes, de morts non naturelles, dans notre pays… Alors pourquoi se focaliser sur Mohamed Merah? Le meurtre d’ enfants avant tout, c’est une évidence, on touche là à un des tabous les plus forts de la majorité des sociétés. Mais surtout l’angoisse (sans commune mesure avec le risque réel… statistiquement parlant tout du moins) lié à tous les actes de terrorisme.

A Toulouse nous avons vécu un petit Oslo -enfin Ander Behring Breivik a tué 77 personnes ce qui est sans commune mesure-, mais la portée symbolique est similaire. Politiquement et psychologiquement aussi nous avons connu le même processus : nos fantasmes ont parlé en premier, la réalité est venue les démentir…

A Oslo tout le monde est immédiatement parti sur le terrorisme islamique avant de se rendre compte que l’assassin, isolé, était plutôt issu de l’ultra droite chrétienne version délirante. A Toulouse, nombre de commentateurs de la première heure sont donc cette fois partis sur… l’ultra droite. Encore faux ! Et nos politiques et moralistes auto-proclamés de rebondir, comme le trop empressé François Bayrou, sur le thème de l’ambiance délétère et les discours de haine envers l’autre  de « certains » (Sarkozy ? Le Pen ? Guéant ? ) qui auraient poussé un déséquilibré d’extrême droite raciste à passer à l’action. Analyse un peu hative et confortable bien qu’électoralement bien vu.

Tout faux… Ou presque. Nous avons bel et bien affaire à un acte de racisme, même s’il n’est pas ordinaire. Racisme anti-Français, fussent-ils musulmans d’ailleurs, comme les parachutistes assassinés et racisme anti-juifs, les victimes suivantes programmées (policiers, militaires) étaient dans la même veine. Oui un jeune d’origine maghrébine peut être raciste, grande découverte ! C’est normal, c’est un être humain comme un autre et les thèses de haine fonctionnent dans toutes les cultures. Au moins cette fois personne ne nous a fait le coup du « c’est un antisémite, c’est pire encore qu’un raciste »… La haine de l’autre est la haine de l’autre, il n’y a pas de haine « supérieure »… même si les Juifs ont bien pris tout de même et sont les victimes expiatoires par nature pour beaucoup et ce depuis longtemps.

Ce qui inquiète un peu plus, sans surprendre les spécialistes de l’islamisme radical, c’est que Mohamed Merah volait un peu, courrait parfois les filles, sortait et consommait des produits loin d’être halal voire pire, qu’il était gentil voire serviable (un grand classique : à voir dans une autre de mes chroniques). Les convertis et les pêcheurs ont toujours été les brebis favorites des religieux les plus extrémistes et moralistes. Il n’est qu’à voir un branleur alcoolique psychopathe comme George Bush junior en porte-drapeau des fondamentalistes chrétiens les plus demeurés partir pacifier le Moyen-Orient en vertu d’un plan clairement annoncé et totalement surréaliste pour comprendre en quoi les petites frappes comme Mohamed Merah ou les flambeurs névrotiques comme George Bush sont nos pires ennemis.

Reste que l’on se sent plus proche d’eux que d’ascètes déconnectés de la vie et pourtant plus violents en discours. Car la tentation contradictoire entre la morale et la dérive immorale, voire criminelle, nous l’avons tous en nous, nous pouvons la comprendre. Alors pour oublier de réfléchir et de s’interroger, on se rassure « c’est un fou » pose-t-on rapidement. Ander Behring Breivik a d’ailleurs réussi à obtenir ce statut. Mais l’est-il vraiment ? Mohamed Merah, on ne le saura jamais, quoique nombre d’indices laissent juste penser que sa bêtise crasse et la dérive ordinaire d’un délinquant multirécidiviste ont, dans son cas, donné une alchimie plus dangereuse que d’habitude. Même si pour Mohamed Merah on parle de « petite » délinquance.

Petit délinquant bien sûr… car le « vol avec violence » ce n’est pas un braquage… Quoique, pour dire une ânerie pareille, il faut juste n’avoir jamais subit un « vol avec violence ». Là encore les mots nous enferment, l’expérience est différente. Un braqueur calme  pointe une arme dans votre direction et c’est un « grand » délinquant. Un type vous roue de coups parfois avec une arme, vous réduit la tête en bouillie pour le fun, votre porte-feuille ou un portable et ce n’est qu’un « petit » délinquant. On meurt plus de l’action de petits délinquants que de celle de braqueurs, enfin sauf lorsqu’ils tirent au RPG7 ou à la kalachnikov sur un fourgon, comme ceux de la nouvelle vague !

En clair Mohamed Merah n’a pas fini de nous pourrir la vie. Un médiocre violent a réussi à confisquer la compagne électorale. L’un des seuls qui ait compris la stupidité de se laisser prendre en otage a été François Bayrou, qui a continué ses meetings. Manque de chance, il a tout gâché en sortant des âneries grosses comme ses préjugés. Les mots sont importants mais les mots sont des prisons pour nos esprits ou des béquilles confortables nous donnant des grilles de lectures pré-écrites, donc fausses.

La sécurité routière nouvelle religion d’état

des campagnes de la sécurité routière plus ou moins réussies

Parfois la sécurité routière parle d'autre chose que de vitesse... c'est parfois pas mal (tel ce cas) mais pas toujours.

Pas à une contre vérité près depuis 2003 (au moins), l’Etat et la Sécurité Routière nous ressortent une campagne décalée, choc et fustigeant une catégorie de personnes, comme il se doit à partir d’une vision partielle et partiale de la réalité. Après le stupide et machiste « femme au volant, mort au tournant », voici venir son pendant tout aussi ridicule, les femmes seraient notre seul salut face aux hommes, si idiots qu’ils ne comprennent rien à la voiture, statistiques à l’appui. La preuve ces abrutis meurent plus ! Signez le manifeste braves dames, pour les sauver contre eux-mêmes. C’est beau comme une religion…

La malhonnêteté intellectuelle est notre lot à tous mais peu des « pour » ou « contre » « ceci » ou « cela » les lisent ces fameuses statistiques, dont celles qui prouveraient la dangerosité considérable du mâle irresponsable. L’analyse idéologique des résultats est souvent trompeuse. Une lecture  pertinente ne peut se faire qu’à périmètre équivalent, pondérée des conditions de recueil de données. Il faut ainsi prendre en compte le taux accident/nombre de kilomètres/type de trajet et probablement d’autres facteurs (dont la proportion de conduite urbaine/périurbaine ou en zones accidentogène ou encore le ratio de trajets de jour et de nuit), le tout selon les sexes. Juste comparer « hommes » et « femmes » est aussi stupide que « femme au volant, mort au tournant ».

Les femmes conduisent mieux ? Peut-être, mais ce ne sont pas les chiffres évoqués par cette campagne qui le prouvent. Elles font aussi moins de longs trajets que les hommes (réflexe culturel, « l’homme » prend plus souvent le volant) ce qui est un des facteurs de risque. De même les femmes sont sous-représentées dans les métiers de la route qui ont leur lot de risques (horaires décalés avec de longs trajets, route de nuit). Toutes ces données devraient entrer dans une véritable analyse épidémiologique sérieuse. Seule l’alcoolisation supérieure des hommes semble incontestable (même si ces dames résistent moins bien à de plus faibles doses…). Cet axe est le seul pertinent, il serait intéressant de présenter de façon ringarde le mec alcoolisé qui passerait pour un imbécile auprès des filles. Sans oublier de pointer du doigt les comportements plus funs et socialement acceptés auprès des jeunes mais dangereux au volant: la consommation de drogues récréatives dont le shit.Autre information choc délivrée par la campagne, les hommes meurent plus à moto. C’est vrai mais que cela dit-il sur les comportements ? Rien ! Sauf si l’on compare les pourcentages au lieu de chiffres bruts, car les hommes sont surreprésentés en deux roues donc meurent « automatiquement » plus. Le vrai chiffre intéressant est : quels pourcentages de tués par rapport au sexe? On pourrait alors comparer le taux de mortalité des motards hommes à celui des motards femmes.

Mais le jeu des chiffres chocs sans analyse de fond et sortis de leur contexte est devenu une triste habitude ce qui affaiblit malheureusement le nécessaire travail de prévention de l’Etat. Un exemple devenu cas d’école: des milliers de vies sauvées « grâce » aux radars automatiques. Qu’est-ce qui appuie cet argument? Peu de chose en fait car les courbes n’ont pas bougé après la mise en place des radars de ce bon Nicolas mais bien… plus d’un an AVANT, avec de toute façon une inflexion à la baisse depuis des décennies. Peu de personnes, notamment pas les journalistes, sont allées vérifier des chiffres donnés par les ministères depuis 2003, or beaucoup sont faux (du moins dans l’analyse, car nombre des données brutes n’étaient pas contestables, sauf qu’elles disaient autre chose)! De même dans les années 90 la baisse des morts et accidentés graves a souvent plus été à mettre au crédit de l’augmentation de la sécurité passive et active des voitures que d’une quelconque politique répressive ou préventive.

Alors oui la vitesse peut être la cause première d’un accident mais dans la majorité des cas c’est « juste » un facteur aggravant venant en complément de causes premières connues depuis longtemps: hypovigilance, alcoolisation, défauts de l’infrastructure routière, sur-accident et bien plus rarement, bien que réel, comportement, notamment de type « machiste » et par extension… masculin car c’est bien connu les femmes sont toutes tolérantes et pondérées et les hommes tous aggressifs… Pendant des années les mesures de contrôle massives ont -par facilité et marketing politique- porté sur un micro segment d’une cause secondaire (« vitesse » sous segment de « comportement »), ce n’est déjà pas mal mais c’est insuffisant. Professionnel de la route un temps je ne compte plus les contrôles radars que j’ai « subi », par contre je n’ai jamais été contrôlé pour mon alcoolémie! Alors, l’homme est-il aussi un facteur aggravant ? Peut-être mais c’est à prouver sérieusement via de vraies études, pas sur une impression ou des chiffres sortis de toute analyse de fond. Gageons cependant que dans un réflexe moutonnier, guidé par la bonne conscience et l’assurance de la vérité révélée, nombre de femmes célèbres vont signer le manifeste pour la sécurité routière. C’est beau, ça ne mange pas de pain et pour une fois  que l’ont peut se défouler en tapant sur les hommes (avec leur assentiment) pourquoi se priver !

Autre débat majeur: arrêtons de mélanger dans les discours et les jugements moraux les termes « contrevenants », « délinquants » et « criminels ». La justice a introduit des degrés, ce qui a un sens. Etre traité de criminel si je suis en infraction à 137 km/h sur autoroute au lieu de 130 cela a tendance à m’exaspérer. C’est comme traiter d’assassin quelqu’un qui vole une pomme. Je suis alors un contrevenant justement verbalisé point final. Cet amalgame ne responsabilise pas mais infantilise. L’étape d’après est-elle de demander aux enfants de dénoncer leurs parents (enfin leur père)? C’est marrant cela me rappelle quelque chose…

La vérité est remplacée par la bonne parole, une vraie religion avec ses adeptes très impliqués contre les hérétiques, traquant les fautes vénielles mais le plus souvent les pêchés mortels, propageant avec force la « vérité révélée » lors de croisades morales. C’est mignon au début mais plutôt dangereux au final pour l’esprit critique. Toute cette bonne conscience finit par écœurer alors que nous sommes à 99% d’accord pour rouler plus sûr.

Je ne peux résister au plaisir d’ajouter un petit florilège des phrases pourries de propagande, émotionnellement chargées, mises en ligne par la sécurité routière, c’est profond de bêtise et  dégoulinant de bonne conscience:

« Tant que la justice ne punira pas aussi chèrement un criminel de la route comme tout autre criminel, il n’y aura aucun miracle……. » Amina Nide. Merci Amina, la guillotine s’il vous plait pour les voleurs de poules… euh, une question subsidaire, savez-vous  quelles sont les condamnations (réelles) prononcées pour violence volontaire et involontaire pour d’autres causes que les accidents de la route (le plus souvent involontaires tout de même) en France? Non, bien sûr, eh bien! pas beaucoup plus lourdes que dans le cas des accidents de la route rassurez-vous. Pour condamner à 60 ans de prison un mineur coupable de meurtre au second degré, ou à 20 ans  le responsable (involontaire) d’un accident mortel exilez-vous aux Etats Unis, ce pays est fait pour vous…

« Je soutiens parce que TANT QU’IL Y AURA DES HOMMES POUR MOURIR SUR LA ROUTE, IL FAUDRA DES FEMMES POUR QUE ÇA CHANGE. » Evelyne Beauquier. Merci Evelyne de juste rappeler le slogan pourri de cette campagne montrant que les hommes sont des abrutis à mettre sous tutelle feminine. C’est aussi bête que la mise sous tutelle des femmes pronée par tant de religieux dans le monde (et appliqué).

« Je soutiens parce que la violence routière est inacceptable »Laurence Laubreton. Alors celle là j’aime particulièrement par le choix des mots bien martelés par la propagande. « violence routière » c’est fort et cela ne veut pas dire grand chose, chacun y vide son sac en fonction de son seuil de tolérance. Qu’est-ce que la violence routière? Rouler bourré en conscience (quoique être bourré en conscience c’est fort…) ou même simplement dépasser de 5 km/h la vitesse autorisée (80 à 90% des excès de vitesses sont inférieurs à 20 km/h et 0.2% sont de plus de 50km/h cela justifie-t-il tant d’hystérie?) ou encore ne pas être concentré sur sa conduite ? « Tous des salauds », c’est une posture morale irrationnelle mais ce débat ne l’est quasiment jamais avec des associations dirigées par des personnes victimes de drames personnels.

Vas’y Zahia ! Je t’aime… ou pas

zahia la tombeuse de l'équipe de France

Zahia essaie de rester une femme… publique.

Zahia, ne te laisse pas démonter par les imbéciles à l’esprit étriqué qui cachent leur moralisme et leurs frustrations derrière d’innommables (et immondes) attaques bien emballées mais dont la finalité est toujours la même, te rabaisser à ton vrai rang celui de « Sale Pute »… Et voilà tout est dit, les moins violentes ne sont d’ailleurs pas les femmes, les moins hypocrites ne sont pas les hommes (dégoutés qu’un type avec une tronche de Ribery puisse se payer une bombe atomique en amuse bouche).

Tu es une insulte à la majorité des religieux, à nombre de donneurs de leçons, aux frustrés qui n’assument pas leurs pulsions et se vengent en attaquant celles des autres. Tout cela alors que justement tu testes un nouveau métier, pas pute justement ! Un comble.

Alors je t’aime… enfin tout est relatif. Zahia tu es une bombe -réellement sexuelle qui plus est- mais tu as un défaut majeur, tu sembles intellectuellement moins « au top » que certaines actrices X reconverties ou moins glamour que d’autres calls girls désormais médiatisées. Voilà ce que l’on te reproche, surtout du côté de tes détractrices.

– Trop bête pour être respectée ? Elle est forte celle là, si l’on devait se comporter de même avec toutes (et tous) les connasses (abrutis) de la terre il y aurait du boulot comme l’aurait rappelé un certain Audiard ou le grand Charles. Bête alors ? Peut être… je n’en sais rien je ne te connais pas encore.

– Vulgaire ? Autre critère intéressant… de quoi, en retenant cet argument, décimer la moitié des personnages publics et jeter l’anathème sur nombre de femmes que je croise dans la rue. D’autant que les plus vulgaires ne sont pas celles que l’on croit, notamment pas forcément les gamines délurées en mini-jupe. Celles que je trouve vulgaires s’habillent bien et avec « de la marque » mais dès qu’elles parlent… mon dieu quelle horreur !

– Pas à mon goût ? Ah ça oui, c’est vrai, comme la majorité des femmes d’ailleurs (heureusement pour mon couple !). Non il faut reconnaître : blonde à cheveux longs, lèvres pulpeuses, poitrine gonflée, corps à damner un saint, tout y est, mais l’ensemble colle mal. Et alors ? Il y a pire, et ta beauté sans m’enchanter ne me laisse pas indifférent. A toi d’évoluer… as-tu besoin d’un conseiller en com? Je connais au moins un volontaire.

– Et puis s’intéresse-t-on au fait que tu sois gentille ou bonne (au sens premier !). Moi je m’en balance mais je me dis que c’est peut être le cas et que, rien que pour cela, tu mérites le respect.

Mais non, tu es une pute ! Tout est dis. Souillée tu fus, souillée tu resteras à jamais, une vieille croyance populaire qui va au-delà de l’opprobre anti-prostitué. Une croyance du même ordre que celle d’une terre plate, propagée pendant des siècles d’intolérance religieuse remplaçant le débat philosophique et scientifique en dépit du bon sens. La croyance est simple, la femme garde l’empreinte de ceux qui l’ont « possédée ».

Ton seul salut : la repentance religieuse ! Mets un niquab et tout te sera pardonné. Passe juste à autre chose sans expier et tu resteras une pute couverte de l’infâme semence de tous tes clients ! Beaucoup d’imbéciles dans le monde croient encore aujourd’hui qu’une femme souillée, c’est à dire bien souvent juste non-vierge, est perdue. Alors une pute vous imaginez. Certaines bourgeoises installées avec leur porte-monnaie de maris ne font pas un autre métier. Sauf qu’elles finissent dans les salons mondains, respectées (en apparence du moins) de tous les envieux et les lèches-bottes qui les entourent.

Courage, Zahia je te souhaite juste ni moins de succès, ni plus d’ailleurs, qu’une autre car tu n’es pas non plus Marie Madeleine… Tu es juste une femme et plus simplement un être humain, avec son passé, ses erreurs et ses problèmes. Si tu réussis n’oublie simplement jamais d’où tu viens, pour le meilleur et non pour le pire. Sinon, je n’ai pas vu ton défilé le 25 janvier (comme 99% des gens qui parlent de toi d’ailleurs) c’était bien ? N’hésite pas à m’inviter pour le prochain, je viendrai avec plaisir.

Bises

Ton dévoué

Francesco Schettino ou l’histoire d’un crétin ordinaire en galère sur le Costa Concordia

francesco Schettino

Avant...

francesco Schettino

... après

Ouh le vilain commandant de bord du Costa Concordia! On passe vite du statut de héros à celui de salaud il faut dire que Francesco Schettino semble accumuler les tares :

-autoritaire

-stupide

-incompétent

-menteur

-lâche

Rien que de très commun finalement lorsque l’on regarde autour de soi sauf qu’en général les conséquences sont moindres.

Tiens un exemple, cet étudiant en médecine en stage dans un véhicule d’urgence face à un cas « simple », le traitement d’une femme « hystérique ». En tant que futur médecin il fait sa petite crise d’autorité pour écarter ceux qui semblent « moins qualifiés » que lui mais qui subodorent pourtant l’origine de la dite crise (voire plus bas), faisant au passage preuve d’une grande stupidité dans une attitude hautaine et agressive envers « l’emmerdeuse » de service et d’une totale incompétence dans le diagnostic tout bête et vite relevé par le reste de l’équipe : la demoiselle vient juste d’être victime d’un viol collectif et se bloque dès qu’un homme  la bouscule un peu, allez comprendre ! La lâcheté vient rapidement en assumant pas son erreur et le mensonge enrobe le tout pour dissimuler le reste. Conséquence, une personne plus blessée que nécessaire, trois fois rien donc…

Moins glauque ? Des statistiques récentes font ressortir que les gens agressifs réussissent mieux que les autres même en étant moins compétents, question de perception par l’entourage professionnel. L’emmerdeur est surévalué par rapport à la personne compétente qui trime sans la ramener… Alors pourquoi faire mine d’être surpris ? Le commandant (s’il est vraiment coupable) est simplement très banal dans son profil et n’a réussi que par la médiocrité de nos jugements et des outils d’évaluation qui nous guident. « Agressif et autoritaire » = « sûr de lui et compétent », combien de personnes raisonnent plus ou moins consciemment ainsi ? Beaucoup si ce n’est la majorité. La revanche des modestes n’est pourtant pas pour demain… et l’on continuera encore longtemps à confondre l’autoritarisme avec la compétence et l’efficacité, qui n’excluent pas une certaine assurance tranquille.

Quant à Francesco Schettino il aura réussit à  la faveur d’un incroyable emballement médiatique à nous faire passer de la tragédie au vaudeville, servant de victime expiatoire à toutes nos lâchetés quotidiennes, si vite oubliées. Spéciale dédicace cependant au reponsable de la capitainerie pour avoir rappelé le commandant du Concordia à ses devoirs en pleine action. Et une pensée pour cet autre anti-héros méconnu, le médecin de bord, disparu de la scène avec une belle célérité alors que ses compétences étaient également requises ainsi qu’à tous ceux qui ont gardé deux gilets de sauvetages quand tant d’autres n’en avaient pas…

Pourquoi ne pas intervenir en Syrie ?

la fraternité de la violence

Bachar après Mouammar? Humm… pas si simple

C’est vrai ça ! On l’entend souvent en ce moment cette réflexion pleine de –bon ?- sens. Qu’attend-on pour intervenir en Syrie afin de sauver le peuple en lutte contre la tyrannie, comme en Libye. Juste après le stratège en herbe de café du commerce trouve de lui-même LA réponse : « ben ouais y’a pas de pétrole  ». Ouha, la puissance de l’analyse me laisse en général sans voix, surtout concernant l’ignorance de la majorité concernant la complexité des faits géostratégiques et géopolitiques. Des réponses on peut en trouver plusieurs dont aucune n’exclue les autres d’ailleurs.

–         La Libye du colonel Mouammar Kadhafi était faible, intérieurement et extérieurement malgré ses positions grandiloquentes de bouffon tragique et sa véritable capacité de nuisance (terrorisme et financement de rébellions notamment). La Syrie c’est autre chose ! Y compris -et surtout – au niveau de l’état de son armée.

–         Le conseil de sécurité de l’Onu n’est pas prêt de donner son aval pour plusieurs raisons, la plus importante : l’opposition de la Chine et de la Russie sera systématique du fait de l’importance géopolitique de la Syrie dans leur politique moyen-orientale. Accessoirement, mais ce n’est pas le plus important car personne n’était vraiment dupe, le coup de la protection des civils pour abattre un régime on leur a déjà fait… Ils ont fait semblants de s’y laisser prendre pour mieux bloquer les Occidentaux sur des cas de pays stratégiquement bien plus importants que la Libye. Un jeu de poker menteur en quelque sorte. Et puis si l’idée est de faire tomber un tyran je dirais en prime: pourquoi celui là ? Nous en avons une centaine d’autres en exercice dans le monde.

–         Au-delà du jeu onusien quel signal donneraient des frappes (surtout de l’Otan) sur la Syrie ? Auprès des masses arabes c’est simple : celui d’un complot occidental en alliance objective avec l’ennemi sioniste. L’importance de la Syrie dans toutes les luttes anti-israéliennes est telle qu’une attaque de cet état a des implications bien plus profondes que celle du bouffon de Syrte. Enfin cet état est allié et tampon avec l’Iran qui entrerait aussi dans le jeu, certes pas avec des arme nucléaires, -ce qui ne saurait cependant tarder – mais en complexifiant encore la situation.

–         Enfin dans le jeu cynique de la real politique, l’attaque de la Libye n’avait déjà pas beaucoup d’autre sens que redorer l’image d’une Europe (voire de Nicolas Sarkozy) un peu apathique, soutenant mollement les régimes en place et tout aussi mollement les mouvements populaires, sans prendre réellement partie. Là, l’image a changé et notre opposition ferme (mais sans effet) à Bachar El Assad le sanglant fait sérieux. Sinon, intervenir vraiment ? Outre que nous ne pouvons pas pour les raisons sus-évoquées, pourquoi prendre des risques inutiles politiquement parlant ? Pour instaurer un nouveau gouvernement contrôlé par des islamistes dits modérés alliés à des salafistes ou assimilés? Cela se fera bien tout seul sans nous. Et les forces progressistes, les laïcs, voire les chrétiens d’Orients, autant de groupes dont nous sommes théoriquement les alliés naturels, vont encore perdre. Face au chaos ils seront au minimum marginalisés, plus probablement persécutés, vues les tensions tant internes qu’externes que connaît la la Syrie depuis toujours, tensions qui favorisent les mouvements les plus violents et rétrogrades comme ceux à l’œuvre en Egypte.

Alors pourquoi pas la Syrie ? Comme souvent les ignorants ne peuvent pas penser correctement car ils commencent par poser les mauvaises questions et ne cherchent pas beaucoup de réponses au-delà des évidences et des apparences. Les vraies interrogations sont plutôt : pourquoi la Syrie ? Pourquoi faire ? et… comment ? Bonne chance pour y répondre !

Et le pétrole finalement? Oui, malgré tout, cela ne fait pas de mal comme effet co-latéral possible en Libye. Mais s’il y a un domaine dans lequel nous n’avions pas de problème avec  Kadhafi c’était bien celui-là. Ses ventes aux Occidentaux ont toujours été régulières… sauf avec la Suisse « punie » d’avoir osé arrêter (puis relâcher) un de ses turbulent fils, Hannibal, pour des broutilles (violence envers le petit personnel). Ah ! Les Suisses ! Quel manque d’humour ! Pas vrai Roman Polanski ?

Chronique radar ou désinformation routière…

la courbe des tués orientée à la baisse depuis 30 ans

Le nombre de tués est en baisse depuis 30 ans et la courbe s'infléchit encore bien avant l'installation des radars automatiques

Le décret interdisant l’usage de système d’alerte radar en voiture, publié le 5 janvier 2012 revient sur un fait totalement invérifiable et pire probablement faux : les radars fixes de Sarkozy ont sauvé des milliers de vies.

Les courbes statistiques sont souvent difficiles à analyser mais pas celle à laquelle se réfère le gouvernement. N’importe quel néophyte pourra lire la courbe du nombre de tués sur les routes et relever deux faits incontestables et pourtant passés sous silence par une presse complice « pour la bonne cause » (ou par incompétence mathématique) concernant ce mensonge d’Etat.

–         Premièrement, et c’est fondamental : la baisse des tués est continue depuis 30 ans (voire plus) et ce malgré l’explosion du trafic. Ce fait est remarquable concernant la pseudo attitude « irresponsable » indécrottable des automobilistes, si souvent dénoncée et pourtant statistiquement fausse, même si elle peut être individuellement exacte ! La courbe est donc (à quelques artefacts statistiques ponctuels près) orientée à la baisse, sans que l’on puisse en faire ressortir une cause unique. L’amélioration du réseau routier et de la sécurité active et passive des véhicules n’y sont pas pour rien.

–         Deuxièmement, il est classique chez les politiques de s’attribuer les succès des autres, l’inflexion des courbes des années 2000, vers une baisse accentuée, date dans son mouvement le plus net de 2003, un an avant l’installation massive des cabines instaurées (fin 2003 les toutes premières mais surtout fin 2004) par notre sauveur professionnel auto proclamé, monsieur Sarkozy Nicolas, alors ministre de l’intérieur. Ce dernier s’est attribué un mérite qui n’est pas le sien, la baisse étant antérieure à l’installation des boîtes à flash (qui a dit à cash ? Facile !).

On pourrait revenir sur certains biais statistiques. D’autres courbes montrent la prédominance des délits routiers liés à la vitesse : elles ne sont que la conséquence de la priorité mise par les forces de l’ordre sur ce point facile à contrôler et à sanctionner. Les chiffres ne sont donc pas faux en eux-mêmes, beaucoup de points sont retirés du fait de la vitesse excessive (80% des points perdus ). C’est l’analyse qui est fausse, les gens commettent d’autres délits mais peu contrôlés et moins sanctionnés d’où une sur-représentation des délits liés à la vitesse dans les chiffres.

On pourrait aussi faire remarquer que les installations massives initiales de radars ont été faites sur les zones où les vitesses sont les plus élevées, types voies rapides et autoroutes, alors que les accidents les plus meurtriers se tenaient sur les portions secondaires. On voit donc mal la relation de cause à effet entre l’installation de premiers radars sur une voie rapide et la baisse de tués sur les routes adjacentes, mais non « radarisées ». Aujourd’hui ce déséquilibre est supprimé, les radars sont enfin partout !

Les chiffres ont ceci de formidable qu’ils disent tout et rien sans la connaissance du protocole et de l’environnement de leur recueil. Par contre les analyses vont bon train. J’ai un beau chiffre à soumettre : 100% (ou presque) des accidents mortels de la route sont dus à la vitesse. Faux ? Non pourtant (enfin hors véhicules en feux, asphyxies et autres accidents exotiques). Lorsque l’on percute un véhicule c’est toujours à une vitesse trop importante même si elle est sous la limite légale… Ce n’est pas qu’une boutade, certains accidents dont la cause principale est autre sont classés dans la rubrique « vitesse excessive », c’est plus simple et cela permet de faire reposer la faute sur un beau bouc émissaire, ce dont je fus témoin. Dans d’autres cas, on le fait de bonne foi, un exemple : un individu s’endort au volant, souvent son pied écrase l’accélérateur avant qu’il ne parte dans le décors, cause? Vitesse?

Oyez braves gens, continuez de couper des priorités, regarder ailleurs, forcer le passage, mal entretenir votre véhicule, griller feux, stops et lignes blanches, changer de voie sans signalement ni vérification, freiner brutalement sous la pluie et le brouillard, coller le véhicule précédent, etc. tant que c’est sous la vitesse légale : seule la vitesse est dangereuse et le gouvernement agit contre. C’est beau, c’est grand!

Jeanne d’Arc mon héroïne confisquée, 6 siècles de spoliations morales

Jeanne un beau mythe

Les politiques n'ont jamais su nous parler de notre gentille Jeanne d'Arc

Jeanne, oh! ma Jeanne (de Domrémy), je t’aime d’un amour apparemment loin d’être exclusif. Pourquoi tant de haine autour d’une si sympathique pucelle ? Jeanne d’Arc est un symbole qui dit beaucoup. Concernant l’Anglois tout d’abord… contrairement à ce que déclare cette brave Eva Joly qui n’est pas à une provocation ou inexactitude près (sorte d’ombre médiocre de Nicolas Sarkozy), elle est surtout l’un des symboles de la haine ancestrale que nous vouent nos chers voisins d’outre Manche et non le contraire. Six siècles de haines , de coups bas, de petites et grandes perfidies dont  certaines perdurent aujourd’hui encore dans leur presse avec des attaques d’un racisme violemment anti-français qui vaudrait procès à n’importe quel journaliste hexagonal (do you read the Sun ? I do !). Mais non, c’est de l’humour bien sûr, ils nous adorent, même quand ils nous traitent de lâches, de cons, de sales bouffeurs de merde et autres joyeusetés. Essayez de traiter un Noir de bouffeur de banane descendu de son cocotier et vous verrez que beaucoup de gens n’y verront pas (et à juste titre) un simple trait d’humour…

Mais ne nous arrêtons pas là, passons à notre champion national, déclarant à tout va depuis des années la supériorité morale des religions, le petit Nicolas (Sarkozy 1er, sauveur de formation). Il oublie que derrière cette pucelle mystique dont j’ai toujours réellement admiré l’à propos et le courage (l’inconscience ?) se cache la lâcheté  et la malhonnêteté de nombreux ecclésiastes qui furent complices de son assassinat. Oh, elle au moins fut plus vite réhabilitée (25 ans) que ce pauvre Galilée (400 ans avant la repentance de l’Eglise!) ou que Giordano Bruno (jamais réhabilité mais bel et bien brûlé), quant à Copernic plus prudent, il avait lui pris le soin de cacher l’essentiel de ses travaux astronomiques jusqu’à sa mort (ce qui ne protège pas de la mise à l’index). Il faut dire qu’ils furent poursuivis pour des idées très pertinentes, qualifiées d’hérétiques, pas pour des voix et des visions religieuses. Le méchant de l’histoire de Jeanne ? Le brillant Charles VII, passé à la postérité pour un couard, un incompétent et un lâcheur dans l’imaginaire collectif, lui qui a su lancer la construction de la France « moderne », centralisée. Bref quasiment la nation (à un petit anachronisme près).

Oserais-je m’attaquer à Jeanne elle-même ? Diantre non, moi qui fût si triste de voir que seul Le Pen la célébrait tandis que les politiques, pour le coup réellement couards, n’osaient pas lui reconnaître de vertus, de peur d’être associés au vilain borgne ou plus stupidement s’en défiaient par un jeu très français qui veut que l’on détruise consciencieusement tous nos symboles, y compris les plus positifs, qui font l’identité nationale. Un mythe ? Bien sûr ! Mais quel beau mythe. Même si je préfère celui de Socrate, tué par la médiocre volonté du peuple et de leurs représentants… J’aime cette histoire de pucelle courageuse offrant son corps à la France… Enfin de jeune femme plutôt car pourquoi pucelle ? On s’en bat les c… de son passé sentimental (enfin à l’époque  personne n’avait cet avis, il faut remettre dans le contexte). Le côté pucelle me dérange un peu, pas tant le fait qu’elle le fût mais que cela ait de l’importance dans son histoire. Cela porte en germe tous les jugements moraux et la pression sociale pesant depuis des siècles sur les femmes et est un beau symbole de ce que doit être une femme admirable : courageuse, prête au sacrifice d’un corps qui n’est pas vraiment à elle mais à la France et à ce titre non « souillée », donc vierge. J’emmerde les milliards (et je n’exagère pas) d’hommes et malheureusement aussi de femmes qui pensent comme cela à travers le monde encore aujourd’hui.

Je t’aime ma Jeanne repose en paix, ta personne elle m’inspire un respect sans borne.