A raciste, raciste et demi, petit essai xénophobe

Désigner des bouc émissaires, l'une des bases du racisme!

Lutter contre toutes les intolérances, surtout les siennes

Le politiquement correct et l’abus de paraboles tuent la pensée, mais la méthode la plus efficace depuis toujours pour éteindre la réflexion est l’élimination des mots qui fâchent ou le changement de leur sens. Par exemple en France on ne dit plus « clandestin », trop stigmatisant,  mais « sans papier » ce qui n’a subtilement pas le même sens. Dans un cas nous avons un quasi  « délinquant » en délicatesse avec le pays hôte, dans le second cas c’est plutôt le pays hôte qui est en faute en empêchant pour des raisons purement mesquines et/ou administratives, l’obtention d’un simple petit papier qui résout tout.

Je pense que bientôt on ne pourra plus dire « handicapé » non plus car après la justifiée lutte –et qui est loin d’être achevée- pour que les « personnes à mobilité réduite » par exemple puissent enfin se déplacer, on voit naître un mouvement intéressant qui revendique l’absence de différence en niant le handicap et qualifiant les handicapés de gens ayant simplement une vie « normale », ce qui est un non-sens. Un magnifique déni de réalité cher docteur Freud.

On connaissait déjà le mot « respect » utilisé à tout va pour remplacer celui de « censure », l’affaire Charlie Hebdo avec ses soi-disant attaques fustigeant l’Islam sont là pour éclairer le phénomène. La chronologie des faits est à ce titre édifiante dans ce qu’elle montre l’évolution des mentalités. En 2006 ce fut l’un des seuls journaux à avoir le courage de dire merde aux censeurs en publiant les caricatures (avec une relative mesure et une subtilité qui sont rares pour cet hebdo). A l’époque, il eut le soutien des intellectuels avec un bémol qui revenait en gros à dire « ne fustigeons pas » et « on ne va pas mourir pour des dessins ». Au niveau de la vox populi ce furent des manifestations contre cet hebdo et peu de soutien de la majorité silencieuse ou quasi indifférence. Enfin en point d’orgue, les inadmissibles excuses internationales du garant de nos institutions, le Président Jacques Chirac, reniant au passage tout ce qui ce qui restait de la liberté d’opinion et d’expression en France, du moins sur le fait religieux.

En 2011: couverture très soft de Charlie toujours sur Mahomet, les soutiens se font plus lâches (dans tous les sens du terme) et l’on ose à peine dénoncer les vrais coupables, ceux qui commettent des actes de violences pour contraindre les journalistes et les caricaturistes à se taire. Au niveau de mon expérience personnel, ce fut l’attaque virtuelle contre mon blog, sa destruction et l’anathème de mon hébergeur pour avoir osé soutenir Charlie et, comble de la provocation, avoir appelé les Musulmans de France à un sursaut républicain pour montrer que comme tous les autres Français, ils croyaient dans les valeurs de la République. Apparemment un « appel à la responsabilité » de personnes que je considère comme mes concitoyens et presque mes frères c’est dangereusement extrémiste comme position. Il faut dire que j’avais poussé loin la provocation en relayant les propos de certaines personnalités de l’umma pour compter les vrais démocrates, et il y en avait… pas beaucoup, mais il y en avait !

2012 l’apothéose, Charlie est lâché de tous les intellectuels bien pensants convertis sinon à l’Islam du moins à la censure pour la bonne cause et au respect universel tel que le demande l’OCI (organisation de la coopération islamique) : le fameux « morts aux blasphémateurs» transformé pour l’occasion en « stop à l’intolérance et à la haine religieuse ». Tout est dans les mots. On vous tue ou on vous emprisonne au nom du respect et de la tolérance, c’est beau comme du George Orwell !

Autre sujet contigu sensible et pourtant si mal connu : le racisme. « Raciste » est l’équivalant moderne de l’anathème en vogue jusque dans les années 80 et désormais un peu désuet, le fameux: « facho ». C’est une étiquette pratique permettant de bien répartir les interlocuteurs dans  les cases des gentils et des méchants. Attention, l’actualité nous montre cependant que tous les racismes ne se valent pas ! Encore une fois Orwell avait vu juste, tous les animaux sont égaux… mais certains sont plus égaux que d’autres. On pourrait croire qu’il est évident que toutes les « races » peuvent en être victimes. Eh bien non, depuis que les sociologues et une certaine intelligentsia ont décrété que le « racisme anti-blanc » -ou anti-français ou anti-gaulois je n’ai pas de préférence !- n’existait pas, si ce n’est dans les fantasmes odieux de l’extrême droite, la notion se doit  d’être utilisée avec parcimonie… ou mieux, pas du tout. L’extrême droite encore une fois n’en demandait pas tant ! Que l’on lui laisse en patûre les débats sur l’immigration, le racisme, certains problèmes sociaux, de même que le patriotisme et l’identité culturelle française, quels beaux cadeaux. La voilà hissée au rang d’unique défenderesse de sujets majeurs posant des problèmes de réflexion et ne pouvant être traité de façon manichéenne ! Et l’extrême droite ne se prive pas d’user de ce privilège pour jouer de son manichéisme à elle.

Enfin, les premiers responsables sont ceux qui ont banalisé mot « racisme ». Le raciste est-il celui qui croit en l’inégalité des races (plaçant la sienne au dessus bien sûr) ? Eh bien non, pas dans le langage courant. C’est aussi celui qui lors d’une dispute avec un membre d’une communauté visible (j’aime cette expression, elle est plus classe que « personne de couleur») dérape verbalement ou plus basiquement celui qui est d’une opinion différente sur des choix de société (vote des étrangers, droits et devoirs divers, condition d’acquisition de la nationalité) sans oublier celui qui sera pour l’expulsion des clandestins ou la réduction de l’immigration. On mélange aussi avec des notions proches comme « discrimination ». Discrimination = racisme, or, bien que souvent naturellement liées, ces notions sont différentes, sinon pourquoi plusieurs mots ? Du coup on a entendu certaines personnes de bonne foi déclarer que le racisme anti blanc n’existait pas car la communauté en question pouvait certes se faire agresser et certains blancs sont certes insultés avec des qualificatifs racistes mais que par contre ils n’étaient pas discriminés… Affligeant de faiblesse comme raisonnement. En gros, si l’on suit cette logique, chacun peux insulter et frapper  les membres d’une autre communauté, du moment qu’il ne fait pas de discrimination !

Malheureusement l’argument porte, même en justice, des plaintes pour agression et propos racistes n’aboutissent pas car la police ou les juges estiment que le délit n’est pas constitué (forcément le raciste est censé être blanc)… donc n’apparaissent pas dans les statistiques, donc n’existent pas pour les sociologues ! Je ne résiste pas à une magnifique perle entendue dans les rues de Paris dans la bouche d’un cycliste noir circulant à bicyclette et ayant percuté un piéton (blanc) sur un passage dit protégé : « dégage sale enculé de blanc raciste » Magnifique de bêtise crasse et pourtant si juste résumé de l’ânerie des raisonnements ambiants.

Le racisme donc… terme assez pourri en fait car il est trop large et n’a pas un sens commun, on lui préférera xénophobie qui a plus de sens est dont la construction étymologique même nous appelle à la réflexion. Peur de l’autre, l’autre au sens restreint, la race, ou l’autre au sens plus large, c’est-à-dire tout ce qui est extérieur à soi. Un trait qui est finalement non pas une déviance mais fait partie de la nature de l’homme. L’étranger (y compris le voisin) n’est pas un allié naturel. Après, la déviance apparait lorsque l’on n’apprend pas à lutter contre soi-même en se laissant entrainer par sa xénophobie sans s’ouvrir un peu à l’autre. Et, croyant en l’égalité des races, je crois que ce trait de caractère est universel ! Mais on peut continuer de se cacher derrière des mots ou les bannir pour fuir nos peurs ou nos faces sombres, pourtant seule la réflexion permet de prendre le bon recul, sur des bases saines. Par exemple se cacher derrière « personne de couleur » n’a aucun sens, nous avons tous une couleur, de même en décrivant quelqu’un le qualifier de « renoi » ou de black pour ne pas dire noir est idiot (même si marron serait par ailleurs plus juste !). Quant à blanc… vous en connaissez beaucoup vous des personnes naturellement blanches ?

Bon il me manque un paragraphe pour être rangé dans la petite case des pro-Zemmour donc pro-FN donc salaud (ah le bonheur des simplifications syllogiques). Voyons, parlons de la place de l’homme et de la femme. Du mâle occidental… bof, non trop alambiqué. Ah ! Ca y est j’ai trouvé, l’homosexualité et la famille ! Et puis non, ces histoires de pédé ça me gonfle. Et puis plus besoin d’aller plus loin j’ai déjà glissé un mauvais mot (pédé pour les aveugles euh pardon « mal voyants »), donc j’y suis dans ma case et pour 80% des lecteurs je n’ai plus aucune chance d’en sortir car ces 80% sont intellectuellement faibles dans leurs raisonnements (paresse ou juste limitation intellectuelle ?) et ont tendance à cataloguer certains pour mieux les attaquer ou les insulter.

Une façon de se laisser aller à leur xénophobie naturelle…

L’intolérance religieuse selon ma grand-mère (et Vladimir Poutine)

pire que le mariage gay, la liberté de penser et de critiquer la religion

A la recherche de la vérité révélée… et des impies!

Qu’est-ce que le respect des croyances religieuses ? La définition varie énormément même si certains pays sont passés maîtres dans l’art de fixer des limites très… serrées. A tout seigneur tout honneur, les Etats Unis d’Amérique, pays de la totale liberté de culte, qui, en collaboration avec son « allié » Pakistanais (quand on a des amis comme ça pas besoin d’ennemis !) ont voulu établir au niveau mondial un délit de blasphème, au nom du respect et de la lutte contre l’intolérance bien sûr. Une entreprise d’intolérance envers les non-croyants ou les individus trop critiques menée  pendant des années sous couvert de l’OCI (organisation de la coopération islamique). Mais si, rappelez-vous, cette institution qui a courageusement dénoncé les violences en Syrie, un an après l’ONU… Pour le même résultat d’ailleurs.

Les Etats Unis nous pondent régulièrement des rapports très sérieux sur l’intolérance religieuse dans le monde, condamnant notamment la France pour sa persécution des minorités dont la Scientologie, cette sympathique secte maintes fois poursuivie mais rarement condamnée, les pièces des dossiers montés contre elle ne cessant de disparaitre ! Un miracle de saint Ron Hubbard (son créateur) sans doute. Autre point d’achoppement, la loi contre le hiqab (voile intégral). Les Américains ne condamnent pas, comme en France, le fait qu’elle peut paraitre stigmatisante en mettant en lumière toute une communauté assimilé à un petit groupe d’abrutis. Non, c’est le principe même de l’interdiction du hiqab que les Américains dénoncent. Normal de la part d’un pays qui a pendant des décennies soutenu les islmamistes, moindre mal  (voire alliés) par rapport aux communistes et même -avec leurs amis Anglais- avoir protégé des terroristes « réfugiés politiques »… Enfin en France nous avons les notres de terroristes protégés pour acheter la paix sur notre territoire, à l’intars de la curieuse affaire de protection d’activistes Kurdes du PKK par l’ex-DST (nous ce sont les crypto communistes que nous aimons le plus protéger) découverte durant la présidentielle de 2007 lors du démentélement d’un centre « culturel » kurde remis en activité depuis…

Mais la palme –médiatique- en ce moment est détenue par la Russie, Vladimir Poutine et le clergé chrétien orthodoxe  de ce beau pays versus les Pussy Riot. L’Eglise orthodoxe de Russie a cependant appelé à la clémence pour leur sacrilège (un « soutien » assez lâche en fait). Condamner sans sourciller de turbulentes jeunes adultes vaguement punk, les désormais célèbres Pussy Riot, aux camps pendant deux ans pour avoir dansé dans une cathédrale et chanté une prière iconoclaste appelant au départ de Vladimir Poutine c’est magnifiquement inique. De plus quand, dans les poursuites, les juges leur accolent le désormais fourre-tout « incitation à la haine religieuse », cela devient une pantalonnade. Vous me direz, pendant ce temps tout le monde se fout d’Asia Bibi. Qui ça ? Oh rien une Chrétienne à moitié lynchée puis emprisonnée dans son pays, au Pakistan, pour n’avoir pas « respecté » le prophète. Il y a deux ans, elle a osé répondre à ses agresseurs, qui l’accusaient  de salir l’eau de Musulmanes rien qu’ en la touchant avec ses mains d’infidèle… En vertu de la loi contre le blasphème mise en place au Pakistan par le progressiste général Muhammad Zia (paix à son âme, envolée dans l’explosion de son avion!), la voici privée de liberté et menacée d’exécution si elle est relâchée un jour, sauf si elle a le bon goût de mourir avant. Moins fun que les Pussy Riot, non ? On ne va pas se mobiliser pour une paysanne illettrée tout de même. En fait si, certains dans son pays l’on fait. Pas le juge qui l’a condamné de peur d’être exécuté ou par lâcheté ordinaire, mais un ministre des minorités Shabbaz Batti (assassiné) et le gouverneur du Pendjab, Salman Taseer (assassiné), un Chrétien et un Musulman, bel éclectisme… Une député, Sherry Rehman, ne peut plus mettre un pied dehors sous peine de mort pour avoir voulu changer cette loi. En Irak c’est réglé, la majorité des Chrétiens a fui avant de subir un beau génocide à la turque. Enfin là j’exagère, ce n’est pas le gouvernement irakien qui a planifié les massacres mais des groupes religieux, contrairement à la Turquie qui a tout organisé et où ils ne sont plus qu’environ 0,5% aujourd’hui contre  environ 20% il y a un siècle…

Ce qui est merveilleux c’est qu’en général les peuples sont en parfaite concordance avec les décisions intolérantes de leurs dirigeants presque vus comme trop laxistes. En clair l’intolérance religieuse c’est oser critiquer la religion, oser ne serait-ce qu’en débattre, éventuellement avoir une autre religion que celle pratiquée par le voisin et oser en parler ou pire être laïc. Quant aux athées n’en parlons pas, quelle horreur, il faut les brûler ceux-là, ces sales intolérants. Aujourd’hui il est peu de pays dans lesquels on peut écrire « merde à Mahomet », « va chier Jésus », « Bouddha est un gros porc », « J’emmerde Ganesh » (même s’il est sympa et n’a pas eu un père facile) et « mets-toi ta Torah dans le fondement ». En France on peut… ah non, en fait, on ne peut pas! Sauf si on y ajoute maintes précautions oratoires et que l’on prend au minimum le soin de condamner tout le monde, même ces salauds d’intégristes athées (vous savez ceux qui aimeraient que l’on arrête de les souler avec le respect des religions).

Enfin, au moins avec Vladimir Poutine tout est clair, « l’incitation à la haine religieuse »  ce n’est qu’un prétexte sans fondement… Comme de poursuivre Kasparov pour avoir, soi-disant, mordu un policier qui lui donnait des coups de poings sur la tête pendant que ses potes le tenaient, le tout après l’avoir enlevé en pleine une conférence de presse. Probablement que son poing s’est écrasé sur la machoire de cet opposant, ancien champion d’échecs (à ne pas confondre avec champion de boxe), et que le policier s’est blessé. Un bel accident du travail en quelque sorte.

Sacré Poutine ! Il faudrait -au minimum- le béatifier celui-là

Le sexe virtuel moins dangereux que dieu

sexe religion

le sexe décomplexé est-il soluble dans le fait religieux?

C’est facile de rebondir sur le sujet mais c’est trop bon… depuis quelques jours le web bruisse d’une de ces actualités sans importance qui aiment à se propager dans le vide conceptuel de la toile mondiale: Dieu est plus dangereux que le porno! Enfin, d’un point de vu des virus informatiques traitreusement dissimulés sur les sites internets dédiés du moins.

C’est l’éditeur d’anti-virus Symantec qui le dit et pourtant ce n’est plus le 1er avril! Le risque est même quantifié: sur les sites liturgiques, il est trois fois plus élevés. La raison est pragmatique: le porno rapporte beaucoup d’argent et il convient de protéger le client pour qu’il revienne. Pour la religion, la recette (la collecte oserais-je même) est déjà rodée depuis longtemps, la preuve, même déçus, les clients reviennent toujours…

Vu la manipulation millénaire faite par les religieux autour du sexe, il est bon parfois de les voir se prendre un petit coup de boomerang de temps en temps avec une info même pas bidon (humm quoi que j’ai un vague doute tout de même, ça sent le bon buzz) alors que les religieux nous abreuvent depuis si longtemps de mensonges et de menaces autour de cette thématique si sensible, le sexe (péché, source de maux physiques et moraux, oeuvre du démon, etc.). On évitera les parallèles de mauvais goût avec la position de nombre de responsables religieux concernant l’usage des préservatifs (interdit) pour se protéger des virus… En fait non, cela me vient immédiatement à l’esprit, mais c’est beaucoup moins drôle car les morts sont loin d’être virtuels.

Et puis l’étude de Symantec dit aussi que les « échanges » de fichiers audios et vidéos sont aussi très risqués. La morale est sauve, s’adonner au vol -péché capital- fait prendre plus de risques que la consultation des textes sacrés.

Et si… Dieu était en fait une femme, qui plus est adepte de tous les plaisirs -pas que sexuels, ne soyons pas mono maniaque- quelle revanche cela serait! Cela donne envie qu’il/elle existe.

Mohamed Merah, l’ennemi intime

Mohamed Merah, ce n'est qu'un vulgaire munition

Un médiocre violent, Mohamed Merah, a pris en otage la France avec quelques armes

7 personnes ont été lâchement assassinées à Toulouse et Montauban, plusieurs autres sont blessées. Le drame est là, incontestable. 15 jours de folie ont tenu en haleine toute la France. Pendant ce temps plusieurs dizaines de personnes sont mortes, de morts non naturelles, dans notre pays… Alors pourquoi se focaliser sur Mohamed Merah? Le meurtre d’ enfants avant tout, c’est une évidence, on touche là à un des tabous les plus forts de la majorité des sociétés. Mais surtout l’angoisse (sans commune mesure avec le risque réel… statistiquement parlant tout du moins) lié à tous les actes de terrorisme.

A Toulouse nous avons vécu un petit Oslo -enfin Ander Behring Breivik a tué 77 personnes ce qui est sans commune mesure-, mais la portée symbolique est similaire. Politiquement et psychologiquement aussi nous avons connu le même processus : nos fantasmes ont parlé en premier, la réalité est venue les démentir…

A Oslo tout le monde est immédiatement parti sur le terrorisme islamique avant de se rendre compte que l’assassin, isolé, était plutôt issu de l’ultra droite chrétienne version délirante. A Toulouse, nombre de commentateurs de la première heure sont donc cette fois partis sur… l’ultra droite. Encore faux ! Et nos politiques et moralistes auto-proclamés de rebondir, comme le trop empressé François Bayrou, sur le thème de l’ambiance délétère et les discours de haine envers l’autre  de « certains » (Sarkozy ? Le Pen ? Guéant ? ) qui auraient poussé un déséquilibré d’extrême droite raciste à passer à l’action. Analyse un peu hative et confortable bien qu’électoralement bien vu.

Tout faux… Ou presque. Nous avons bel et bien affaire à un acte de racisme, même s’il n’est pas ordinaire. Racisme anti-Français, fussent-ils musulmans d’ailleurs, comme les parachutistes assassinés et racisme anti-juifs, les victimes suivantes programmées (policiers, militaires) étaient dans la même veine. Oui un jeune d’origine maghrébine peut être raciste, grande découverte ! C’est normal, c’est un être humain comme un autre et les thèses de haine fonctionnent dans toutes les cultures. Au moins cette fois personne ne nous a fait le coup du « c’est un antisémite, c’est pire encore qu’un raciste »… La haine de l’autre est la haine de l’autre, il n’y a pas de haine « supérieure »… même si les Juifs ont bien pris tout de même et sont les victimes expiatoires par nature pour beaucoup et ce depuis longtemps.

Ce qui inquiète un peu plus, sans surprendre les spécialistes de l’islamisme radical, c’est que Mohamed Merah volait un peu, courrait parfois les filles, sortait et consommait des produits loin d’être halal voire pire, qu’il était gentil voire serviable (un grand classique : à voir dans une autre de mes chroniques). Les convertis et les pêcheurs ont toujours été les brebis favorites des religieux les plus extrémistes et moralistes. Il n’est qu’à voir un branleur alcoolique psychopathe comme George Bush junior en porte-drapeau des fondamentalistes chrétiens les plus demeurés partir pacifier le Moyen-Orient en vertu d’un plan clairement annoncé et totalement surréaliste pour comprendre en quoi les petites frappes comme Mohamed Merah ou les flambeurs névrotiques comme George Bush sont nos pires ennemis.

Reste que l’on se sent plus proche d’eux que d’ascètes déconnectés de la vie et pourtant plus violents en discours. Car la tentation contradictoire entre la morale et la dérive immorale, voire criminelle, nous l’avons tous en nous, nous pouvons la comprendre. Alors pour oublier de réfléchir et de s’interroger, on se rassure « c’est un fou » pose-t-on rapidement. Ander Behring Breivik a d’ailleurs réussi à obtenir ce statut. Mais l’est-il vraiment ? Mohamed Merah, on ne le saura jamais, quoique nombre d’indices laissent juste penser que sa bêtise crasse et la dérive ordinaire d’un délinquant multirécidiviste ont, dans son cas, donné une alchimie plus dangereuse que d’habitude. Même si pour Mohamed Merah on parle de « petite » délinquance.

Petit délinquant bien sûr… car le « vol avec violence » ce n’est pas un braquage… Quoique, pour dire une ânerie pareille, il faut juste n’avoir jamais subit un « vol avec violence ». Là encore les mots nous enferment, l’expérience est différente. Un braqueur calme  pointe une arme dans votre direction et c’est un « grand » délinquant. Un type vous roue de coups parfois avec une arme, vous réduit la tête en bouillie pour le fun, votre porte-feuille ou un portable et ce n’est qu’un « petit » délinquant. On meurt plus de l’action de petits délinquants que de celle de braqueurs, enfin sauf lorsqu’ils tirent au RPG7 ou à la kalachnikov sur un fourgon, comme ceux de la nouvelle vague !

En clair Mohamed Merah n’a pas fini de nous pourrir la vie. Un médiocre violent a réussi à confisquer la compagne électorale. L’un des seuls qui ait compris la stupidité de se laisser prendre en otage a été François Bayrou, qui a continué ses meetings. Manque de chance, il a tout gâché en sortant des âneries grosses comme ses préjugés. Les mots sont importants mais les mots sont des prisons pour nos esprits ou des béquilles confortables nous donnant des grilles de lectures pré-écrites, donc fausses.

Jeanne d’Arc mon héroïne confisquée, 6 siècles de spoliations morales

Jeanne un beau mythe

Les politiques n'ont jamais su nous parler de notre gentille Jeanne d'Arc

Jeanne, oh! ma Jeanne (de Domrémy), je t’aime d’un amour apparemment loin d’être exclusif. Pourquoi tant de haine autour d’une si sympathique pucelle ? Jeanne d’Arc est un symbole qui dit beaucoup. Concernant l’Anglois tout d’abord… contrairement à ce que déclare cette brave Eva Joly qui n’est pas à une provocation ou inexactitude près (sorte d’ombre médiocre de Nicolas Sarkozy), elle est surtout l’un des symboles de la haine ancestrale que nous vouent nos chers voisins d’outre Manche et non le contraire. Six siècles de haines , de coups bas, de petites et grandes perfidies dont  certaines perdurent aujourd’hui encore dans leur presse avec des attaques d’un racisme violemment anti-français qui vaudrait procès à n’importe quel journaliste hexagonal (do you read the Sun ? I do !). Mais non, c’est de l’humour bien sûr, ils nous adorent, même quand ils nous traitent de lâches, de cons, de sales bouffeurs de merde et autres joyeusetés. Essayez de traiter un Noir de bouffeur de banane descendu de son cocotier et vous verrez que beaucoup de gens n’y verront pas (et à juste titre) un simple trait d’humour…

Mais ne nous arrêtons pas là, passons à notre champion national, déclarant à tout va depuis des années la supériorité morale des religions, le petit Nicolas (Sarkozy 1er, sauveur de formation). Il oublie que derrière cette pucelle mystique dont j’ai toujours réellement admiré l’à propos et le courage (l’inconscience ?) se cache la lâcheté  et la malhonnêteté de nombreux ecclésiastes qui furent complices de son assassinat. Oh, elle au moins fut plus vite réhabilitée (25 ans) que ce pauvre Galilée (400 ans avant la repentance de l’Eglise!) ou que Giordano Bruno (jamais réhabilité mais bel et bien brûlé), quant à Copernic plus prudent, il avait lui pris le soin de cacher l’essentiel de ses travaux astronomiques jusqu’à sa mort (ce qui ne protège pas de la mise à l’index). Il faut dire qu’ils furent poursuivis pour des idées très pertinentes, qualifiées d’hérétiques, pas pour des voix et des visions religieuses. Le méchant de l’histoire de Jeanne ? Le brillant Charles VII, passé à la postérité pour un couard, un incompétent et un lâcheur dans l’imaginaire collectif, lui qui a su lancer la construction de la France « moderne », centralisée. Bref quasiment la nation (à un petit anachronisme près).

Oserais-je m’attaquer à Jeanne elle-même ? Diantre non, moi qui fût si triste de voir que seul Le Pen la célébrait tandis que les politiques, pour le coup réellement couards, n’osaient pas lui reconnaître de vertus, de peur d’être associés au vilain borgne ou plus stupidement s’en défiaient par un jeu très français qui veut que l’on détruise consciencieusement tous nos symboles, y compris les plus positifs, qui font l’identité nationale. Un mythe ? Bien sûr ! Mais quel beau mythe. Même si je préfère celui de Socrate, tué par la médiocre volonté du peuple et de leurs représentants… J’aime cette histoire de pucelle courageuse offrant son corps à la France… Enfin de jeune femme plutôt car pourquoi pucelle ? On s’en bat les c… de son passé sentimental (enfin à l’époque  personne n’avait cet avis, il faut remettre dans le contexte). Le côté pucelle me dérange un peu, pas tant le fait qu’elle le fût mais que cela ait de l’importance dans son histoire. Cela porte en germe tous les jugements moraux et la pression sociale pesant depuis des siècles sur les femmes et est un beau symbole de ce que doit être une femme admirable : courageuse, prête au sacrifice d’un corps qui n’est pas vraiment à elle mais à la France et à ce titre non « souillée », donc vierge. J’emmerde les milliards (et je n’exagère pas) d’hommes et malheureusement aussi de femmes qui pensent comme cela à travers le monde encore aujourd’hui.

Je t’aime ma Jeanne repose en paix, ta personne elle m’inspire un respect sans borne.

Repenser la laïcité, c’est-à-dire la détruire… Sale journée pour un picnic (golgota)

les religieux repassent partout à l'offensive

christianophobie, islamophobie, conneriephobie

Les Chrétiens passent à l’offensive pour ne pas se laisser distancer par les Musulmans dans la surenchère intolérante et la censure. Déjà, en juin à Venise, le cardinal Scola a appelé, en échos à de nombreux autre responsables religieux ces dernières années, à repenser la laïcité. Qu’est-ce donc que ce programme digne de la novlangue de George Orwell ? Quelles en sont les implications ? Accepter de se faire dicter notre conduite publique par les religieux ? Permette aux religions de redéfinir l’action publique et législative ? Puis rendre le traitement judiciaire conforme à l’esprit religieux puis enfin reformer les esprits et les embrigader dans telle ou telle religion ? C’est amusant, en ce moment, responsables catholiques, protestants et musulmans n’arrêtent pas de se réunir pour repenser la laïcité au nom de la lutte contre la christianophobie, l’islamophobie et de la « tolérance » religeuse…  Les Juifs semblent plus discrets, on leur a déjà fait le coup trop de fois de « redéfinir » la place des religions dans la vie quotidienne. Cela c’est souvent mal terminé pour eux !

Ce cher cardinal parle  avec douceur mais émet tout de même un avis surréaliste : la séparation de la religion et de l’état doit être plus « souple ».  Le retour à la théocratie mais en douceur alors ?  Il n’est qu’à voir l’exemple de tolérance religieuse et d’ouverture aux autres croyances (dont l’athéisme) que donnent ces pays qui ont déclaré ou gardé une religion d’état. Les autres religions sont souvent doucement poussées vers la sortie (ou la prison), quant aux laïcs, eh bien, ils n’existent plus par définition.

On les voit venir de loin nos chers docteurs de la foi : La « tolérance » en novlangue signifie « l’interdiction de blasphème » ; le « respect » signifie « la restriction des libertés individuelles » pour vivre en conformité avec les préceptes religieux. La « femme nouvelle» retourne à ce vieux principe : « casse toi de là, ferme ta gueule, fais des enfants, tiens la maison, et va à la piscine à des horaires différents des hommes, salope tentatrice qui nous a fait perdre l’Eden» ; la « biologie » est remplacée par « on ne touche pas à l’œuvre du créateur » et la « liberté de penser » est désormais synonyme de « liberté de vivre sa foi » plus connu sous le principe « sus aux païens et aux athées ».

Les théologiens maghrébins du printemps arabe sont du coup en bonne voie, de même que nos « traditionalistes » chrétiens en lutte contre la christianophobie et le blasphème des pièces «Golgota Picnic » ou « Sur le concept du visage du fils de dieu ». Ah la joie de suivre la liberté telle que définie par les bigots… merci mes frères on connait déjà, cela ne fonctionne jamais.

Eh ! Cher cardinal, vos semblable nous ont brûlé et massacré au nom de la foi et surtout contre la liberté d’opinion, pourtant on vous la laisse votre religion mais à une condition pourtant simple : qu’elle reste chez vous et ne déborde pas dans l’espace public. La laïcité c’est ça justement : la liberté de penser et d’agir dans son espace privé sans imposer ses principes religieux à son voisin. Quand un spectacle me déplait je n’y vais pas, au plus je le déclare nul et idiot, point final.

Va de retro cardinal!

La religion remet -enfin- les femmes à leurs places… au choix: pute, sainte ou cachée

morale et religion contre le corps de la femme

Charlie le Mindu ose le défilé sur le thème de la burka revisitée

Que représentent les femmes dans l’imaginaire collectif ? Vaste sujet ! Mais pour nombre de religieux elles sont surtout la représentation de leur perversion sexuelle profonde et affligeante. Chosifiée, la femme devient un objet (certes précieux), clairement identifiée comme une moitié d’homme par la charia, un progrès au VIIe siècle probablement… Au moins l’Islam lui reconnaît-elle un statut, c’est parfois pire dans d’autres religions.

La femme donc, cette salope mi-pute, mi-soumise qui ne pense qu’à provoquer l’homme ou est une sainte allant jusqu’à enfanter vierge chez nos amis catholiques (des centaines de milliers d’humains sont morts pour avoir osé douter de cette évidence), était au cœur de l’actualité égyptienne depuis des mois avant la « révolution ». Les nouveaux robins des bois musulmans, les gravissimes salafistes s’étaient mis en tête de sauver des femmes. Mais pas n’importe lesquelles, des chrétiennes coptes. Enfin justement plus des chrétiennes mais des converties à l’Islam, du moins c’est eux qui le disent.

Depuis des mois et bientôt des années c’est la même légende urbaine qui ressort : de pauvres femmes touchées par la foi d’Allah sont séquestrées par des méchants coptes et ne peuvent rejoindre l’umma. Aux armes ! Ces défenseurs bien connus des droits de femmes à disposer d’elles-mêmes se sont longtemps émus de cette situation auprès des autorités égyptiennes, bien connues pour leur tolérance envers les coptes (enfin, mieux vaut être copte qu’un sale  homosexuel perverti). Devant leur inaction nos nouveaux héros s’attaquent eux-mêmes à ses infidèles mécréants, ces suppôts des croisés occidentaux… L’intelligence appelant l’intelligence, après avoir été persécutés sous l’œil très distant de la police puis s’être fait un peu tués, les coptes sont descendus au niveau de leurs agresseurs paranos lors de heurts inter confessionnels  au Caire le 8 mai 2011.  Nos braves salafistes, apparemment aidés –oh surprise !- d’anciens hommes de main de Moubarak, ont cependant pu remporter un lot de consolation en brûlant deux églises puis quelques autres depuis la « libération » de l’Egypte, histoire de ne pas perdre la main.

L’affront n’est donc pas resté impuni car pour une fois les agresseurs avaient eu plus de tués que les agressés -6 salafistes contre 4 coptes- mais le match retour- le 9 octobre dernier- a été sanglant sous les balles et les chenilles de l’Armée, au moins 25 coptes massacrés. Une enquête est en cours… probablement pour voir  s’ils n’ont pas fait exprès de se jeter sur les balles et sous les roues des blindés.

Comme me disait, il y a quelque temps un camarade égyptien, « heureusement vous les Français vous n’aimez pas les juifs et au moins vous êtes chrétiens. » Un moindre mal donc…car nos amis juifs aussi sont parfois amusants dans leur rapport avec les femmes à l’instar de cette surréaliste photo publiée par der Tzitung (journal de la communauté ultra orthodoxe hassidim de New York). Les femmes, dont la si sensuelle Hillary Clinton, avaient été supprimées de la fameuse image du groupe de crise d’Obama suivant en direct l’élimination du bisounours Ben Laden.

Ils appellent cela de la pudeur, cela a un autre mot : la bêtise.

Liberté, religion, intolérance, le nouveau triptyque du printemps arabe ?

la laïcité protége les religions, les religions s'emploient à détruire la laïcité...

un beau rêve vite calmé de tolérance et d'ouverture

Quel bonheur que les peuples éclairés en marche et surtout quelle prévisibilité dans leur permanence historique à revendiquer leur liberté retrouvée en préparant la fin de celle des « autres » voire les leurs ! Il y a quelques mois, je titrais sur l’éventuelle confiscation du printemps arabe par les islamistes. Ces chantres d’intolérance ont bien compris comment rassurer ceux qui ne demandent qu’à fermer les yeux. La liberté s’appuiera sur l’Islam et forcément sur le Coran mais ne vous inquiétiez pas braves gens. C’est vrai pourquoi s’inquiéter ?

Prenons les premiers gagnants, les Tunisiens, ils donnent le pouvoir à Ennahdha, des modérés. Ouf ! Pas grand chose à dire sur la modernisation des institutions ou le volet économique de leur programme, c’est beau, parfois juste, souvent populiste, comme pour les autres partis non religieux, avec juste une petite touche de banque islamique de bon aloi et de purification des influences culturelles néfastes étrangères –notamment française- qui plaira aux nationalistes. Le tout au nom d’Allah le clément et le miséricordieux (c’est beau comme un serment de président américain). Pas d’allusion à une interprétation des lois conformément à la charia, quoique… peu ont relevé de petites phrases sympas comme : « L’islam constitue un référentiel fondamental et modéré qui est en interaction, par le biais de l’effort d’interprétation et d’application (ijtihâd), avec toute expérience humaine dont l’utilité est avérée. » ouf ! Il y a le mot « modéré » mais n’oublions pas de lire le début ! Mais bon, espérons que le double langage coutumier des islamistes sera mis entre parenthèse. Une députée a commencé l’effort de clarification de ce qu’est la modération pour les  islamistes en expliquant ainsi que les mères célibataires, honteusement tolérées ailleurs, n’ont pas lieu d’être… on attend la suite. L’exemple turc nous dit-on? Oui, mais n’oublions pas non plus une différence fondamentale : la constitution laïque a précédé l’arrivée des islamistes en Turquie, ralentissant une trop forte dérive religieuse.

Les Egyptiens sont eux plus clairs, la chasse aux coptes, jusqu’alors larvée est désormais ouverte à tous et plus réservée à quelques privilégiés tels les salafistes, même l’armée s’y met et une partie de la presse parle des agressions que ces pauvres militaires ont eu à subir des méchants chrétiens, agents de l’étranger (sionistes ou croisés, à vous de choisir). Ca sent le bourrage de crâne pré-pogrom, c’est du déjà vu au cours des siècles. L’accueil réservé au Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, par les militants des frères musulmans, enthousiastes puis plus froids lorsqu’il a évoqué la compatibilité entre laïcité et islam n’est pas rassurante. D’un autre côté la Turquie qui a massacré et/ou expulsé 95% de ses chrétiens et ne l’admet toujours pas n’a pas de leçon à donner, sauf peut être pour purger l’Egypte de ses traîtres de coptes ou pour expliquer comment enfermer –légalement- les journalistes qui pensent et écrivent mal? Pour l’Egypte, la liberté et la tolérance sont en bonne voie, les salafistes talonnant les « moins » extrémistes Frères Musulmans…

Enfin tout va bien en Libye où, avec modération, la charia sera prise comme référence pour le fonctionnement du nouvel état et qu’un fou sanguinaire a été torturé et massacré aux cris d’ « Allah Akbar ». A la place de Dieu (mince un blasphème je risque gros désormais) je me sentirais un peu las face à tant « d’amour ». Il n’y a plus qu’une chose à ajouter : jusqu’ici tout va bien… Même si, comme le dirait notre chère Jeannette Bougrab, secrétaire d’état à la jeunesse «Je ne connais pas d’islamisme modéré, il n’y a pas de charia light » Rien à ajouter.

Les religieux islamistes vont-ils confisquer le printemps arabe ?

cassandre seule contre tous, hommes, dieux et religieux

Cassandre ou la malédiction d'avoir raison avant tout le monde et de n'être pas écouté.

(Texte écrit en mai 2011, parfois je déteste avoir raison !)

Enthousiastes, tous les « idiots utiles » sans culture historique mais débordant de croyances rousseauistes  en la bonté naturelle de l’homme, se sont exclamés lors du  printemps arabe : « Vous voyez bien que les Arabes sont bien plus intelligents et ouverts à la démocratie que les cassandres ne le disent » Sauf que la question n’est pas dans capacité des Arabes à intégrer la démocratie, ce débat étant en soi légèrement offensant. Non, la vraie question est dans le pouvoir de nuisance des islamistes, y compris les soit-disant modérés, et dans leur volonté de ne pas abandonner l’ingérence du Coran et des hadith dans la gestion du quotidien.

Par ailleurs, personne ne s’est souvenu du drame algérien ? L’imaginaire collectif ne retient que ce qui l’arrange. Efficacement cornaquée par les imams (et lasse de la corruption des militaires) la population algérienne a –virtuellement du moins- porté les islamistes au pouvoir via les urnes avant le coup d’état militaire en 1991. Est-il si stupide de craindre un peu le développement de la situation en Egypte ou en Tunisie ? Avant de chuter, le gouvernement égyptien ne cessait de donner des gages aux courants de l’Islam le plus rétrograde afin de gagner en popularité. De son côté, Ben Ali est resté relativement sur ses positions laïques en Tunisie mais les religieux de tout poil n’ont pas l’intention de laisser s’installer une véritable république laïque.

Profitant de l’anarchie (et de l’arrêt de la répression qui les visait…)  les islamistes relèvent la tête et surtout commencent leurs prédications, euh… pardon, leur campagne en vue des élections. Les mouvements non religieux semblent majoritaires mais l’anarchie a de tout temps servi les petits groupes extrémistes déterminés. Les islamistes pseudo-modérés du mouvement de Ghannouchi se souviennent de certaines des leçons du prophète : en terrain hostile avance masqué et tient le double langage. Ce n’est pas un mensonge, car par sa noble finalité dieu l’approuve ! Mieux, le leader islamiste s’attaque directement aux laïcs en les comparant à des terroristes comme Ben Laden, amusant retournement assez classique et rodé dans la bouche des « islamistes modérés » tel frère Tariq. Petite question à ces messieurs : peut-on faire un bilan du nombre de personnes assassinées depuis, allez restons simple, dix ans, par des fatwas émises par des laïcs ? Après comparons à ceux assassinés par les obscurantistes religieux de toutes confessions…  Toujours en Tunisie, un leader socialiste laïque, Moncef Marzouki a été accueilli en janvier dernier par une foule enthousiaste -mais peu dense- à quelques violents militants islamistes près qui l’ont conspué. Rached Gannouchi, quelques jours plus tard, a été accueilli par une foule enthousiaste très compacte et bien encadrée aux cris de « allah-akbar »… C’est « amusant » cela me rappelle un autre événement historique occulté chez nos « idiots utiles », la révolution iranienne en 1979 avant que l’Ayatollah Rhomeini ne fasse arrêter et/ou exécuter les révolutionnaires laïcs. La Tunisie n’est pas l’Iran, Gannouchi n’est pas Rhomeini mais le parallèle est suffisamment intéressant pour être au moins évoqué.

Heureusement l’Histoire ne se répète jamais… mais elle bégaie (citation apocryphe de saint Karl Marx). Et puis Cassandre avait toujours raison, c’était sa malédiction… divine.

Censure et absurdité religieuse, en rire de peur d’être obligé d’en pleurer

quand la religion progresse la censure n'est jamais loin

la censure religieuse s'est trouvée un nouveau nom: le respect!

Censuré pour avoir osé parler de religion sans complaisance, mais sans haine, j’ai perdu un précédent blog qui avait le tort d’arriver en tête des demandes sur Google dans sa thématique attirant les foudres des intolérants religieux. Avoir soutenu Charlie Hebdo poursuivi de tant d’agressivité fut mon dernier acte avant l’hallali des intégristes musulmans sur mon misérable petit billet d’expression libre… une sorte de victime collatérale dont personne n’a parlé en quelque sorte.

Pas de souci, j’adore partir de zéro c’est enrichissant intellectuellement même si cela donne un peu la rage face à la.censure de certains qui passe si facilement sur le Net. Mais cela me donne l’envie d’élargir mon champ d’action en dénichant nos censures, nos blocages en morale, religion, politique ou culture, de quoi me faire de nouveaux ennemis, mon rêve! Mais pour le moment allons-y gaiement pour …. Zéro lecteurs, sauf ma mère, au lieu de plusieurs centaines, il y a encore 15 jours, c’est la vie!!!

Pour ce premier post je me la jouerai courte avec juste un lien vers une de mes scènes mythiques concernant l’absurdité de trop des règles religieuses lorsqu’elles sont prises au pied de la lettre, merci mille fois aux Monty Python pour l’intégralité de leur œuvre mais en route pour l’impayable scène de lapidation de la vie de Brian .